C’est avec entrain que les douze Naturalistes abordent la Dune fossile de Ghyvelde anciennement nommée Dune aux pins.
Après quelques explications sur l’histoire et la configuration des lieux, nous remarquons, de suite, la végétation abondante et spécifique de ce milieu aux sols acidifiés (lessivage par la pluie).
Dans le Bois Catrice, l’anémomorphose des grands peupliers dessine des silhouettes particulières qui laissent vagabonder l’esprit. Nous percevons le chant du pigeon colombin, profitant de quelques loges, pour élire domicile. Les abris et blockhaus présents sur ce site du Mur de l’Atlantique, sont utilisés comme refuge à chauves-souris avec plaques d’accès adaptées pour ces spécialistes de l’écholocation. Quelques plantes sont identifiées : petite ortie, muscari à toupet, anthrisque des sables, érodium des dunes, claytonie perfoliée, séneçon jacobée, cynoglosse, laiche des sables, buglosse officinale, myosotis hérissé, bryone dioïque…
Au sortir du bouquet d’arbres, un vaste espace paysager nous apparaît avec un relief varié : trous de sables, bosses, prairies sableuses aux mousses grises et végétations rases. Bon nombre de lapins exploite cette manne. Quelques violettes de Curtis forment une jolie station ajoutant une note colorée à l’endroit. Une peupleraie de grisards laisse entendre le rossignol, la fauvette à tête noire, le coucou et le pouillot fitis.
Un observatoire sur le Lac Mahieu nous permet d’apercevoir la colonie imposante de grands cormorans ainsi que les hirondelles rustiques, de fenêtre, de rivage et quelques martinets se nourrissant de plancton aérien.
Deux éco-gardes, montés sur de magnifiques chevaux, croisent notre route alors que nous longeons la clôture préservant les pelouses xérophiles entretenues par les garennes, moutons et chevaux Haflinger.
Les guêpes polistes ont installé leurs alvéoles sur la troène vulgaire. Les chenilles de l’hyponomeute du fusain habillent ce dernier de toiles de protection qui deviendront, par la suite, inposantes et fantômatiques. Les aubépines aux fleurs blanches et senteurs agréables illuminent la dune.
Le soleil est de la partie et rayonne maintenant sur les deux dunes contiguës : Cabourg et Ghyvelde. Sur le petit sentier qui mène aux cultures d’asperges, nous écoutons avec plaisir un champion de l’imitation : l’hypolaïs ictérine. Au sommet d’une butte, un traquet pâtre fait son marché alors que deux chardonnerets s’envolent avec élégance d’un tilleul. La boucle de la dune annonce la mi-parcours avec fauvette grisette et une petite plante aux fleurs blanches : la teesdalie à tige nue (à conforter). Plus loin, une dame de 11 heures nous attend ! Nous longeons l’étendue sableuse en empruntant un chemin agréable et végétalisé. Quelques fleurs décorent notre proximité : pervenche majeure, alliaire officinale, jacinthe des bois et lilas mauve…
Nous réintégrons l’intérieur de la dune pour retrouver une dernière fois ces milieux atypiques aux formes agréables.
La balade arrive à son terme et une partie du groupe se dirige (en voiture) vers la dune du Perroquet située à Bray-Dunes.
Petite promenade agréable au travers du massif composé de dunes blanches paraboliques, de pannes, dunes grises et arbustives. Quelques plantes ne figurant pas à Ghyvelde (sols différents) sont découvertes : diplotaxis à feuilles tenues, polygala des dunes (oxyptera), saxifrage tridactyle, asperge, salsifis, orchidée de Fuchs, morille…
Retour par la plage avec des belles luminosités sur l’étendue d’eau et de nombreux coquillages sur les laisses de mer.
Au terme de cette journée bien remplie, rendez-vous est donné pour les jeudi 8 juin et dimanche 11 juin.
Merci à toutes et tous pour votre bonne humeur.
Christian